Sadiki Kyavumba

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Pavillon Félix-Antoine-Savard, Local 614, Bureau A

Maîtrise en théologie - avec mémoire

Sadiki Kyavumba est étudiant à la maîtrise en théologie avec mémoire à l'Université Laval. Il est aussi inscrit au microprogramme de deuxième cycle en communication et journalisme scientifiques toujours à l'Université Laval. Il fait de la recherche sur l'épisode de la femme adultère (Jn 7,53-8,11) sous la direction de Sébastien Doane. Son mémoire porte comme titre: L'honneur dans l'univers socioculturel méditerranéen du Nouveau Testament. Application à Jn 7,53-8,11

Voici le résumé

Depuis les quatre dernières décennies du vingtième siècle, la recherche en études bibliques reconnaît de plus en plus l’importance d’utiliser la conception de l’honneur dans l’univers socioculturel méditerranéen des premiers siècles de l’ère commune comme approche interprétative des textes du Nouveau Testament. 

Le présent mémoire montre que cette conception de l’honneur éclaire Jn 7,53-8,11 de manière particulière par rapport à d’autres approches interprétatives utilisées dans la littérature au sujet de ce récit communément appelé la femme adultère. Il décrit les personnages de ce dernier comme des individus et des groupes inscrits dans l’univers socioculturel méditerranéen qui fait une distinction rigide des genres et une autre des rôles. La première consiste à favoriser une domination sociale des hommes sur les femmes. Quant à la seconde, elle promeut les humiliations en utilisant la compétition au cours de laquelle les hommes se disputent le rôle de préséance sociale opposé à celui de subalterne. En ce sens, les interactions entre le camp des scribes et des pharisiens et celui de Jésus présentées dans la littérature sur ce récit désignent une compétition en vue d’acquérir l’honneur. La question que les scribes et les pharisiens posent à Jésus et l’adultère d’une femme mentionné dans cette question sont compris comme des défis lancés à l’honneur de Jésus lié à ses rôles de maître de la loi et chef du peuple. 

Quant à Jésus, il convertit sa préséance sociale – qui le garantit contre le déshonneur – en bonté éthique, dite grâce. De ce fait, il ne se venge pas du complice adultère de la femme, mais transforme la compétition comme mode d’acquérir l’honneur en relations maître-disciple et patron-courtier-client. Ainsi, il attribue l’honneur comme courtier de Dieu le patron à quiconque devient son disciple. Seule la femme semble accepter cet honneur. Quant aux scribes, aux pharisiens et aux anciens, ils se retirent de la scène.